André Helman

Médecin & Psychopraticien relationnel

André Helman

Pourquoi une "thérapie de la diversité de genre et de sexualité" ?

Diversité de genre, de sexualité et de relations : gays, lesbiennes, bisexuel-le-s, trans... et les autres

Voilà plus de soixante ans que les rapports Kinsey sur le comportement sexuel masculin et féminin ont mis en évidence la diversité de la sexualité humaine. À la même époque, Simone de Beauvoir initiait, à travers son fameux : "On ne naît pas femme, on le devient", le mouvement des études de genre, qui ont largement exploré et explorent encore la diversité du masculin et du féminin.

Les sociétés occidentales ont considérablement évolué dans ces domaines depuis une trentaine d'années, avec la reconnaissance progressive de droits sociaux pour les personnes LGBT (lesbiennes, gay, bisexuelles et transidentitaires) – même si presque tout reste à faire pour les personnes "trans" dans de nombreux pays, dont la France. Pourtant, jusqu'à présent, il n'existe pratiquement pas de formation spécifique des "psys" dans ces domaines, donc pas de prise en charge spécifique en psychothérapie. Mais le besoin est immense. En fait, de plus en plus de personnes peinent à se reconnaître dans le modèle social conventionnel, qui peut se résumer à quatre injonctions : "Rencontrer une personne du sexe opposé ~ S'engager avec elle dans une relation exclusive. ~ Avoir des enfants ~ Rester fidèles l'un-e à l'autre toute la vie."

Que l'on se sente hétéro-, homo- ou bi-sexuel-le, que l'on soit à l'aise ou non avec le genre dans lequel on est né, la vie est faite de changements et de surprises. Les contraintes morales, inculquées pendant l'enfance et l'adolescence puis constamment renforcées par une multitude de messages adressés de toutes parts, rendent souvent difficile voire douloureux de vivre avec bonheur tout désir non conforme à la "norme". C'est pourtant possible et c'est ce vers quoi tend la psychothérapie de la diversité de genre et de sexualité.

De quoi parle-t-on ?

L'identité de genre est la perception qu'a chacun-e, en son for intérieur, d'être masculin ou féminin, voire ni l'un ni l'autre ou les deux : si cette perception est en accord avec le sexe biologique connu depuis la naissance, la personne est dite "cisgenre" ; elle vit son sexe biologique et son genre social en harmonie. Si la personne éprouve un décalage entre la perception intime de son genre et son sexe biologique, elle est dite "transgenre", "transidentitaire", "intergenre" ou "en questionnement de genre" selon la façon dont se manifeste ce décalage et selon son impact sur la vie de la personne. Ces perceptions peuvent apparaître dès la petite enfance, se manifester à l'approche de la puberté ou n'être ressenties qu'à l'âge adulte. Dans l'immense majorité des cas, il est très difficile et le plus souvent très douloureux de faire accepter son vécu intime par son environnement, ce qui vient redoubler le rejet et l'incompréhension que vit la personne dans son milieu familial – sans compter la difficulté pour l’individu de se formuler son identité de genre à lui-même.

L'orientation sexuelle est l'attirance amoureuse et/ou sexuelle pour des personnes du genre opposé (hétérosexualité), du même genre que soi (homosexualité), des deux genres (bisexualité) ou pour des personnes transgenre. On y intègre aujourd'hui l'asexualité, absence d'attraction sexuelle pour l'un ou l'autre genre, qui n'exclut pas la possibilité d'une vie amoureuse, orientée vers l'un et/ou l'autre genre.

Le concept de diversité de genre, de sexualité et de relations (DGSR) inclut toutes les personnes dont le vécu intérieur et les expériences de vie ne sont pas conformes au modèle dominant, "hétéronormé", y compris les personnes qui se vivent comme hétérosexuelles et dont les attirances amoureuses et/ ou sexuelles ne sont pas univoques. Il se fonde sur une vision non-binaire de l'être humain, notamment en matière de genre, de sexualité ou de relations amoureuses : on n'est pas exclusivement "homo" ou "hétéro", "homme" ou "femme", conforme à son genre de naissance ou "trans", "fidèle" ou "infidèle"… Il embrasse une réalité plus complexe.

 

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